En Bretagne, les cas de gale se multiplient dans les écoles.
Depuis le début de l’année 2012, les cas de gale sont constatés en région de Bretagne, et en particulier dans la ville de Saint-Malo. Les professeurs s’inquiètent de la prolifération du parasite.
En effet, une douzaine de cas de gale a été constatée en début d’année dans l’école élémentaire Bellevue à Saint-Malo, qui a nécessité l’intervention du département des affaires scolaires de la mairie. Marie-France Mansuelle, adjointe chargée des affaires scolaires, précise : « Nous avons dû désinfecter les locaux et la literie, ainsi que l'école maternelle à titre préventif,Une cellule de crise a également été mise en place, car la psychose commençait à s'installer parmi les parents. »
Depuis, des cas de gale ont également été signalés dans d’autres établissements de la ville, notamment au collège Surcouf, à Saint-Malo, où une professeur de français est en arrêt maladie pour 10 jours : “Il y a trois semaines, tout a commencé avec deux cas chez des élèves de quatrième. Un document a été diffusé dans l'établissement, afin de rappeler les mesures de précaution à prendre”
Face à cette épidémie, l’Agence régionale de santé et l’inspection académique ont pris le problème au sérieux. Les absences répétées de certains élèves commencent à inquiéter les enseignants, qui ont du mal à se procurer la lotion désinfectante prescrite par les médecins. Une enseignante témoigne : « À Saint-Malo et à Dol-de-Bretagne où j'habite, les pharmacies sont en rupture de stock. J'ai dû me rendre jusqu'à Dinan. »
En effet, un rapport de l’institut de veille sanitaire révèle que le nombre de cas en Bretagne a augementé entre 2005 et 2008, passant de 29 à 119 cas par an, avec une hausse marquée en Ille-et-Vilaine où 166 nouveaux cas de gale ont été signalés dans ce département.
Les inquiétudes grandissent car la gale a toujours eu une mauvaise réputation. Rappelons qu’en fait, la gale est provoquées par un acarien, le sarcopte, acarien microscopique qui se nourrit du sang des personnes infectées. L’acarien s’installe sur l’épiderme et creuse des galeries dans l’épiderme où il dépose ses oeufs, source de vives démangeaisons.
La mauvaise réputation de la gale est due au fait qu’on l’associe souvent à un manque d’hygiène. Les professionnels de santé précisent que ce préjugé est erroné : « C'est faux, tout le monde peut l'attraper. C'est une maladie de la promiscuité qui se propage très rapidement dans les collectivités comme les crèches ou les écoles. ». En effet, la gale se répand par contact prolongé de peau à peau, permettant à l’acarien de se déplacer et former des oeufs sur des peaux nouvelles. Le traitement est à base de lotions pour le corps et de comprimés à prendre.