Épidémie de gale : les Hautes-Pyrénées aussi
Une grande épidémie de gale touche actuellement la France. Dans les Hautes-Pyrénées, les pharmacies sont en rupture de stock.
Parmi les nombreuses victimes qui ont tenu à témoigner de l’existence de la maladie, un malade n’arrive pas à se rappeler comment il a contracté l’infection mais il a réussi à contaminer toute sa famille. Un autre soupçonne son passage dans un établissement de santé. Questionné sur les circonstances du début de la maladie, il raconte : « J'avais des boutons sur les mains, au niveau des chevilles, sur les bras… Mon médecin m'a dit que c'était la gale cutanée ». Ces événements remontent au début du mois de juillet et un traitement sous comprimés n’a pas réussi à combattre les ravages de l’acarien qui a réussi à contaminer toute sa famille. De plus, « Si on laisse traîner, c'est tout le corps qu'il faut traiter ».
En cherchant les meilleurs moyens d’éradiquer la maladie, la pharmacienne lui a parlé de plusieurs cas. En effet, Isabelle Bousquet affirme : « Cette semaine, j'ai vu trois personnes qui l'avaient. En mai et juin, j'en ai vu quatre et six en avril. » Et elle déplore l’envergure nationale de l’épidémie « Car depuis des mois, les laboratoires sont en rupture pour certains produits. »
Parmi les traitements contre la gale en rupture, l’Ascabiol a disparu des étagères des pharmacies et Véronique Lucien, présidente de la chambre syndicale des pharmaciens des Hautes-Pyrénées, affirme : « La gale est en recrudescence, toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Ça fait plusieurs mois que ça dure ». Et elle ajoute que cette maladie se propage grâce à un contact prolongé et il est très difficile d’en déterminer les conditions de contamination. La seule prévention adéquate est le lavage fréquent des mains.
Parmi les spécialistes inquiets par cette vague de contamination, le docteur Pascal Fabre, responsable du département Alertes et urgences sanitaires à l'ARS Midi-Pyrénées, réaffirme qu’il existe « depuis plusieurs mois, de nombreux foyers, dans la région et dans toute la France. Mais ça se calme ». Pour les responsables d’établissement scolaire et de résidence pour seniors, il conseille une surveillance rapprochée et l’intervention d’un médecin en cas de contamination.